Edition 1966 : Ford

La victoire de Ford en 1966 ( 746 Ko ; 8s. )

Vidéo extraite du documentaire de Bernard Saint-Jacques
"Les 100 ans du Salon de l'auto" diffusé sur France3 le 1 novembre 2000 à 12h50

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Juin 66 : la célèbre classique mancelle sera le théâtre d'un affrontement Ferrari-Ford qui tournera vite à l'avantage du, constructeur américain. Pendant les essais, une CD Peugeot n°53 passe devant les quatre prototypes Alpine-Renault A 210 fièrement alignés devant leurs stands.

Les 24 heures du Mans 1966 ne resteront pas dans les annales. Le triomphe des Ford fut trop tôt dessiné : en effet le constructeur américain battu, l'année précédente, par Ferrari, produit cette année-là un effort exceptionnel en alignant huit prototypes MK II 7 litres épaulés par cinq GT 40 sport. A l'arrivée, trois des MK II s'attribuent les premières places. Tandis que la dernière Ferrari en course abandonne à plus de sept heures de l'arrivée.

La fin de la course réserva au public (300 à 400 000 spectateurs) fort déçu, un léger suspense : les MK II de Bruce McLaren-Chris Amon et Ken Miles-Denny Hulme sont très proches l'une de l'autre à quelques tours de l'arrivée. Le directeur sportif Carroll Shelby leur demande de se regrouper et de franchir, ensemble, la ligne d'arrivée afin de réaliser un "dead heat" unique dans les annales du Mans. Les pilotes obtempèrent et pensent avoir réussi. Mais l'Automobile Club de l'Ouest leur refuse la victoire conjointe. En fait, seuls McLaren et Amon furent déclarés vainqueurs. En effet, placés vingt mètres derrière leurs équipiers sur la ligne de départ, les juges décidèrent qu'ils avaient couvert la plus grande distance.

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES MOTEUR : 4 cylindres Cylindrée 1266 cm3. Alésage/course 75,2x72 mm
PUISSANCE MAXIMUM : 125 CV réel à 8000 tours/minute.
ALIMENTATION : par deux carburateurs double-corps.
ALLUMAGE : électronique.
DISTRIBUTION 2 arbres à cames en tête.
BOÎTE DE VITESSE 5 rapports
DIMENSIONS : longueur : 4,50 m ; largeur : 1,60 m ; hauteur : 1,05 m
POIDS DU VÉHICULE : 560 kg PERFORMANCES : 250/260 km/h

Un des intérêts des 24 heures du Mans demeure que cette course sert de véritable laboratoire d'essais pour les constructeurs automobiles : si une innovation est capable de résister 24 heures aux contraintes d'une épreuve sportive, elle a toutes les chances de s'imposer comme donnée de base pour les voitures de série. C'est notamment le cas pour toutes les innovations concernant le moteur, les suspensions, les freins, les pneumatiques, l'aérodynamisme, l'éclairage, les accessoires, et ... la consommation. Les 24 heures 1966 montreront clairement la capacité de Renault à contrôler celle-ci.

Si l'intérêt de la course fut quelque peu "tué" par la suprématie incontestable des Ford, elle fut l'occasion de records fabuleux. Véxées de l'échec des 24 heures 1965, les Alpine sont venues en nombre participer à l'édition 1966. Cette fois, les résultats seront au rendez-vous. Pour la première fois dans le monde, une 1300 cm3 dépasse 200 km/h de moyenne au tour. Et surtout les Alpine-Renault, créées par Jean Rédélé et équipées de moteurs préparés par Amédée Gordini, pulvérisent le record de la catégorie à 174,3 km/h de moyenne ; quant à la n°44, pilotée par l'équipage Cheinisse-Delageneste, elle se classe première à l'indice au rendement énergétique en ne consommant que 14,8 litres aux 100 kilomètres pour une vitesse moyenne de 171,8 km/h. Ainsi sur 55 voitures au départ, 15 seulement sont classées dont 4 Alpine sur les 6 engagées (5 A210 ou M66 équipées de moteurs 1300 cm3 et une A210 équipée du moteur 1000 de formule 2 dégonflé). Si l'équipage Grandsire-Cella n'est que huitième au classement général absolu, les Alpine-Renault remportent, outre la première place à l'indice énergétique, les 2, 3 et 5ème places de ce même classement. Bellle démonstration.

Les Alpine-Renault étaient de celles qui tiraient le meilleur parti de leur mécanique en étant les plus rapides par rapport à leur consommation. Cette victoire, (après celles de 1963 avec René Bonnet et de 1964 avec Alpine-Renault), venait confirmer les qualités et le brio de mécaniques dérivées de moteurs de série déjà très performants.

En 1968, Alpine-Renault ajoutera deux nouveaux titres à son palmarès en remportant l'indice de performance et l'indice énergétique ; un double hommage aux pilotes et aux qualités d'endurance de leurs voitures bleues: 3 Alpine aux trois premières places de l'indice énergétique avec, en tête, Thérier-Tramont dont la 1300 cm3 n'avait consommé que 14,59 litres pour une moyenne de 161,199 km/h. Nicolas et Andruet remportaient l'indice de performance avec leur 1005 cm3 en parcourant 3.658,880 km à 152,971 km/h de moyenne. Et, rappellons que sur 52 voitures au départ, 12 seulement ralliaient l'arrivée dont 4 Alpine-Renault!

Arrivée 1966. L'indice au rendement était très convoité. Il servait d'argument publicitaire aux constructeurs. Cheinisse et Delageneste ont rempli leur contrat.

Texte et photos extrait de « Histoires de victoires - Renault » d'Olivier BRETON aux Editions du May.

Cette petite Alpine Renault A210 remporte la catégorie 1300 cm3 en 1966, pilotée par Henri Grandsire et Leo Cella. Vaincre au Mans ne signifie pas être le premier sur la ligne d'arrivée après 24 Heures de course. Le plateau comprend plusieurs catégories de cylindrée et une victoire de classe est tout aussi honorable qu'un succès absolu.

En 1966, Ford domine au Mans avec ses GT40 Mark II, qui termineront aux trois remières places.

La type 906 présentée au Mans en 1966, a une carosserie en fibre de verre similaire à celle de la 904, avec des portes dites « papillon ». Les voitures ont un six-cylindres à plat de 210 chevaux, ou un huit-cylindres à plat de 2.2 litres. Au Mans, en 1966, les 906 terminent quatrième, cinquième, sixième et septième.

LA 275 GTB ENGAGÉE PAR MARANELLO CONCESSIONNAIRES EN 1966, QUI, AVEC L'ÉQUIPAGE COURAGE-PIKE, SAUVA L'HONNEUR EN TERMINANT HUITIÈME AU CLASSEMENT À LA DISTANCE.

QUANT À CETTE 330 P3, ELLE ABANDONNA AU COURS DE LA ONZIÈME HEURE À CAUSE D'UNE BOÎTE DE VITESSES CASSÉE.

FORD ENFIN, TRIOMPHE AVEC TROIS VOITURES EN TÊTE

PORSCHE ET ALPINE POUR LES INDICES

PEDRO RODRIGUEZ FUT L'ANIMATEUR DES PREMIÈRES HEURES DE COURSE.
DIX MÈTRES SÉPARAIENT LES DEUX FORD VICTORIEUSES.

Aux essais les Ford se montrèrent les plus rapides.
Tous les moyens avaient été mis en oeuvre pour que Ford décroche la victoire.
Henri Ford II a donné le départ en pensant à l'arrivée.

PRINCIPAUX ENGAGÉS
8 Ford MKII 7 l. Mac Laren, Amon, Miles, Hulme, Gurney, Grant, Bianchi, Andretti, G. Hill
5 Ford GT40, Rindt, Ireland, Ligier, Revson, Ickx.
6 Porsche Carrera Six, Siffert, Herrmann, Linge, Stomellen, Buchet
1 Porsche 911. «Franc» , Kerguen
3 Ferrari P3. Scarfiotti, Parkes, P. Rodriguez, Ginther, Bandini, Guichet
4 Ferrari P2. Mairesse, Muller, Gregory, Bondurant, Atwood, Piper
3 Ferrari GTB. Biscaldi, Bourbon, Pike, Courage, Noblet, Dubois
1 Chaparral. Bonnier, P. Hill
6 Alpine Renault (M 66). Grandsire, Cheinisse, Verrier, Hanrioud
3 Matra BRM Jaussaud, Pescarolo, Beltoise, Servoz, Schlesser, Ries
3 C.D. Lelong, Bertaud, Laurent, Ogier, Rives
1 Marcos. Marnat, Ballot-Lena
2 Bizzarini. Natili, Posey, Berney, Wicky
3 Dino Ferrari. Hobbs, Vaccarella, Casoni
2 ASA. Mieusset, Pasquier, Dini, Giunti

DAN GURNEY SUR FORD S'ENVOLA DES LE DÉBUT
LES FERRARI ATTAQUÈRENT SANS ARRÊT MAIS EN VAIN.
SUR 13 FORD AU DÉPART 3 SONT ARRIVÉES.
PORSCHE ENLÈVE LES DEUX PREMIÈRES PLACES A L'INDICE DE PERFORMANCE A ALPINE RENAULT L'ÉNERGÉTIQUE.

CLASSEMENT : DISTANCE PARCOURUE :
1° B. Mac Laren, C. Amon. Ford M K I I. 4833 km. moyenne 201 km/h
Miles, D. Hulme. Fort MKII. 4833 km. moyenne 201 km/h
R. Bucknum, D. Hutcherson. Ford MKII. 4671 km

INDICE DE PERFORMANCE
1 ° Porsche Carrera Six. Siffert, Davis
2° Porsche Carrera Six. Herrmann, Linge
3° Alpine Renault M66. Grandsire, Cella

INDICE ÉNERGÉTIQUE
1 ° Alpine Renault M66. Cheinisse, de Lageneste
2° Alpine Renault M66. M. Bianchi, Vinatier.
3° Alpine Renault M66. Verrier, Bouharde

RECORD DU TOUR
Dan Gurney sur Ford, 230 km/h

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