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Yves Courage en médaillon et sa création qui, en 1995, passa si près de la victoire au Mans
« Courage Compétition naît en 1981 lorsque Yves Courage entreprend la construction d'un prototype capable de rivaliser avec les meilleurs aux 24 Heures du Mans. La première voiture, motorisée par Ford Cosworth, apparaît en course sur le circuit du Nürburg en 1982 sous l'appellation Cougar CO1.
En 1985, l'écurie obtient la fourniture du moteur flat 6 Porsche turbo.
La reconnaissance internationale intervient en 1987, après une belle troisième place aux 24 Heures du Mans.
Aux 24 Heures du Mans 1995, la Courage C34, pilotée par Bob Wollek, Mario Andretti et Eric Helary se classe 2ème dans le même tour que la Mac Laren vainqueur.
Aujourd'hui, Courage Compétition possède des infrastructures techniques comparables à celles d'une équipe de Formule 1 (bureau d'études équipé CFAO, postes de montage, atelier de plasturgie, systèmes d'acquisition de données), et bénéficie de partenariats techniques avec des sociétés de grande envergure comme Dassault Systèmes ou Michelin pour concevoir des prototypes à la pointe de la technologie, tels que les C36 participant aux 24 Heures du Mans et la C41 engagée dans le championnat IMSA américain par l'intermédiaire d'une équipe cliente.
Courage Compétition compte à son actif:
15 ans de participations ininterrompues aux 24 Heures du Mans,
3 ans de participation au championnat du monde des sports prototypes (1989-90-91),
2 écuries clientes engagées dans le championnat américain IMSA depuis le début de la saison 1997 avec les châssis C41.
Courage Compétition est le seul constructeur et "team" d'endurance 100 % français présent en sport automobile sur la scène internationale et travaille actuellement à un projet de grande ampleur lié à un constructeur automobile puissant. »
J.
FOUCAULT
Article
et photo paru dans "La vie Sarthoise et Mancelle"
Une autre manière de vivre la course
Volontiers à l'écoute des autres disciplines du sport automobile, dont il suit régulièrement les retransmissions, Yves Courage concède qu'il éprouve pour la stratégie des teams de F1 une certaine admiration. " J'apprends tout le temps quelque chose en regardant un Grand Prix ! " Pour autant en cette 69e édition du Mans, il lui faudra ronger son frein puisque aucune des trois C 60 engagées ne portera les couleurs de "Courage compétition". Alors, question émotion, Yves vivra-t-il cette course avec la même intensité ? " J'aurais tendance à répondre non " confesse-t-il. " Depuis un an et demi, ce n'est d'ailleurs pas facile pour moi de ne plus prendre part de manière active au développement des voitures. Il m'a même fallu un temps d'adaptation et petit à petit, j'ai dû apprendre cette philosophie où je ne suis plus le décisionnaire. " Mais comme à toute chose, malheur est bon. Yves Courage concède volontiers que cette période lui a peut-être permis aussi de travailler plus efficacement. " On a pu souffler un peu, regarder autre chose et surtout pris le temps de réfléchir à la conception de la nouvelle voiture " justifie-t-il. " Par exemple, il y a longtemps que je n'avais pas fait autant de soufflerie et franchement, on a appris plein de choses chez Sardou. La course, je vais la regarder d'un oeil un peu plus objectif et peut-être que je vais découvrir que j'aurais toujours dû le faire de cette manière pour éviter certaines bêtises. " Comme en juin 1995 par exemple, où l'écurie fut à deux doigts de l'exploit ? (Georges Chelmet)
Pour son vingtième anniversaire au Mans,Yves Courage va vivre la course autrement. Redevenu constructeur au service des teams Pescarolo Sport et SMG, le locataire du technoparc sarthois se sent totalement investi dans ces deux aventures bien françaises.
Depuis 1982 qu'il pose ses voitures avec mille précautions sur la piste du Mans, jamais Yves Courage n'a connu une édition des 24 Heures aussi exempte de souci. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il ne souffrira pas de ses fameux ennuis d'estomac à un moment ou à un autre de la course. On ne se refait pas du jour au lendemain ! Mais au moins, redevenu constructeur à part entière, aux services d'autres écuries et oubliant un instant les affres de "Courage Compétition", en sommeil cette année, Yves ressent comme un indicible sentiment de vacuité. " Depuis l'an passé, j'ai même l'impression de vivre une parenthèse " confie en dernier ressort le plus sarthois des locataires du Technoparc du Mans. " En fait, on n'était pas du tout fait pour aborder la course de cette manière " ajoute Yves Courage sans qu'on sache trop, en définitive, s'il est heureux ou non de cette situation. " Exploiter nos voitures pour d'autres, je n'y aurais même pas songé " finit par admettre l'ancien pilote devenu, par la force des choses, une sorte de conseiller technique.
Les
footings du Bugatti
"Courage Compétition" s'est
d'autant moins préparé à cette année, que l'on qualifiera
de sabbatique (sans que le terme soit tout à fait exact), qu'au sortir
de l'hiver et après divers ennuis de santé, Yves Courage s'était
mis dans la tête de développer personnellement sa propre voiture.
" C'est le vingtième anniversaire de l'écurie et je me voyais
bien en train de mettre au point la C60 pour notre compte. j'avais donc commencé
à aligner les footings le soir autour du Bugatti pour être prêt
à reprendre le volant le cas échéant ". Mais si
la forme du pilote Courage revient à grandes enjambées, l'appétit
de Pescarolo-Sport grandit d'autant. " On a vite compris que nous allions
manquer d'un peu de temps pour finaliser le tout et surtout, il est apparu que
le projet d'Henri prenait de plus en plus d'ampleur. Nous ne pouvions pas nous
permettre de faire la moindre ombre à la belle histoire qu'il est en train
de vivre avec Peugeot. "
En se mettant d'accord sur une deuxième
C60 aux couleurs vertes de son voisin de palier, Yves Courage tire donc un trait
définitif sur ses ambitions personnelles dans cette édition 2001.
Sans doute pour mieux rebondir l'an prochain. " Il est clair que l'on
s'impliquera à nouveau, mais pas n'importe comment, ni avec n'importe qui.
Il nous faudra un partenaire moteur à la hauteur. Pour l'instant, tous
les efforts sont portés vers ses deux clients que sont Pescarolo-Sport
et l'équipe SMG de Philippe Gache. "
N'empêche que pour
une année "sans", avec trois prototypes dans la course et le
camion-atelier bleu au milieu du paddock, ce n'est pas encore cette fois qu'Yves
Courage quittera la piste des yeux, ne serait-ce qu'un seul instant.
Extrait de "Le Mans Racing" n°1 Juin 2001
Courage
Compétition : saison 2002 FIA-SCC : Barcelone (5ème) ; Estoril (2nd) ; Brno (2nd) ; Magny-Cours (abandon) 24 Heures du Mans : n°13 15ème | |
Courage
Compétition : saison 2003 FIA-SCC : pas de participation 24 Heures du Mans : n°13 7ème ; N°31 : abandon Le Mans 1000 kms : 4ème (1er LM P675) | |
Courage
Compétition : saison 2004 LMES : Nürburgring (15ème - 1er LM P2) ; Silverstone (7ème - 1er LM P2) ; Spa (4ème - 1er LM P2) 24 Heures du Mans : n°31 abandon |