Triumph Spitfire ADU

Véritable succès pour la marque Triumph, la Spitfire s'est vendue à près de 314 000 exemplaires en 18 années de production. Cette réussite commerciale ne doit pas occulter les succès remportés en compétition avec une série de « works Spitfire », qui inspira les GT6 et qui étaient capables de performances peu ordinaires eu égard à leur petite motorisation.

L'aventure de la Spitfire commence en 1962 avec la « 4 » présentée en octobre et clin fait une forte impression. Dès 1965, cette Spitfire est suivie par la Spitfire 4 Mk2, évolution logique de la première, avec le même moteur de 1147 cm3 mais poussé à 67 ch à 6000 tr/mn, ce qui permet à la voiture d'être plus véloce et d'offrir des reprises supérieures. Bien qu'incomparablement moins riche que Ferrari on d'autres prestigieuses écuries, Triumph décida d'engager des Spitfire homologuées en compétition. Deux séries étaient prévues: des Spitfire de route préparées pour des épreuves comme le Tour de France ou le rallye Alpine, et des voitures spécialement conçues pour des courses comme les 24 Heures du Mans ou les 12 Heures de Sebring. En 1962, un prototype, la 41 2VC, sert de base aux futurs développements lors du rallye dit pays de Galles.

Les Spitfire dans l'arène

Dès 1964, quatre Triumph sont construites, les ADU 1 B, ADU 2B, ADU 3B et ADU 4B. Si elles conservaient le 4-cylindres de 1147 cm3, elles étaient profondément modifiées avec mi hard-top en fibre de verre et fine carrosserie en aluminium, qui n'allaient pas tarder à être montés de série sur les GT6 commercialisées à partir de 1966. Ces Spitfre furent engagées lors des 24 Heures du Mans. Trois se qualifièrent, mais la ADU 1 B et la ADU 3B ne terminèrent pas la course, victimes d'un accident. En revanche, la ADU 2B réussit à finir à la troisième place (le sa catégorie, juste derrière deux Alpine-Renault, et finit 21" au général entre les mains de Graham Robson et de Robie Paris. L'année suivante, cette dernière empocha le rallye de Genève. Une autre Spitfire fut construite, l'AVC 654B qui vola la vedette aux Porsche et aux Cooper en terminant à la deuxième place toutes catégories confondues lors de ce même rallye de Genève 1965. Une des dernières et des plus spectaculaires Spitfire fut la Macau, dépourvue de hard-top. Particulièrement légère, cette voiture fut engagée lors de courses en Asie avant d'être rapatriée aux États-Unis.

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

Dimensions et poids :
Longueur, largeur, hauteur non indiquées, empattement 211 cm ; poids 680 kg.

Moteur :
Quatre cylindres en ligne; cylindrée 1447 cm3 ; couple maxi non indiqué ; puissance 109 ch (79,6 kW) à 6900 tr/mn.

Performances :
Vitesse maximale 225 km/h ; accélération (de 0 à 100 km/h) non indiquée.

Les vitres latérales sont en plexiglas et dotées d'une fenêtre coulissante.

Le hard-top en fibre de verre va inspirer les futures Triumph Spitfire GT6.

Extrait de "L'atlas des Bolides" des Editions Atlas