Honda NSX

Les médias titrèrent, lors de la naissance de la Honda NSX en 1991 : « La réponse japonaise à Ferrari ». Cet assemblage de technologie voyait le jour dans une usine bâtie spécialement dans la ville japonaise de Tochigi. En 1994, les ingénieurs du pays du Soleil levant prouvèrent que leur sportive en aluminium était également adaptée aux circuits la NSX-GT remporta d'emblée trois victoires en Coupe GT.

Naturellement, carrosserie et châssis de la version de course se composent également d'aluminium. Ils sont toutefois différents du modèle de base. Ainsi, Honda a collaboré avec le carrossier anglais Thomson pour élaborer une solution également appliquée à la Formule 1 : toute la carrosserie est un mélange d'aluminium et de plastique renforcé de fibre de carbone et de nids d'abeilles d'aluminium, le tout pour gagner du poids. Et afin de garantir la rigidité imposée par un engagement en course, l'arceau de sécurité de 34 kg est intégré à la cage d'aluminium et de plastique.

Un moteur de course à étranglement

Les deux rangées de cylindres du moteur en V forment un angle de 90° et recèlent un total de six pistons pour une cylindrée de 2977 cm3. Si le véhicule de série dispose de 270 ch, la NSX-GT en a 325. Le V6 serait capable de plus encore s'il pouvait montrer ce dont il est capable. Mais un étrangleur dans la tubulure d'admission fait en sorte que la limite de puissance autorisée par l'ADAC dans le cadre du réglement GT allemand ne soit pas dépassée.
On ne s'étonne donc pas que Honda ait préféré alors engager sa NSX-GT dans des courses d'endurance sans limitation comme Le Mans.
Le comportement routier de la NSX-GT de course, selon l'avis unanime de ses pilotes, est exceptionnel et, parallèlement, un peu atypique. Car, normalement, les voitures de course à moteur central ont pour propriété de voir leur arrière s'échapper en cas de surdose de l'accélération.
La NSX-GT en revanche glisse des roues avant en direction de l'extérieur de la courbe ce qui, pour la plupart des pilotes, est plus facile à maîtriser en situation extrême.
Cela est probablement dû également à l'installation d'un freinage très facile à doser avec ses disques avant d'un diamètre de 355 millimètres et de 330 à l'arrière.
Et comme seuls les meilleurs matériaux sont suffisamment bons pour la NSX-GT, les pinces de freins avant, présentant six pistons par roue, pressent avec force quatre plaquettes contre chacun des disques ventilés.
Ainsi, en ralentissement, ce bolide aurait tendance à propulser son pilote en direction du pare-brise s'il n'était fermement attaché par un harnais de course.

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

Dimensions et poids :
longueur 4,40 m, largeur 1,81 m, hauteur 1,17 m ; poids 1256 kg.

Moteur :
Six cylindres en V ; alésage x course 90 x 78 mn; cylindrée 2977 cm3; couple maxi non indique; puissance 325 ch (239 kW).

Performances :
Vitesse maximale 217 km/h à 8400 tr/mn avec démultiplication pour le Nürburgring ; accélération (de 0 à 100 km/h) non indiquée.

Les vitesses de la NSX-GT peuvent passer sans débrayer: on soulage brièvement l'accélérateur et on tire légèrement en arrière le levier de vitesses qui ne se meut que sur un seul plan.

Le V6 à 90° installé transversalement se niche entre la paroi arrière du cockpit et l'essieu arrière de la Honda NSX-GT. Sa puissance est limitée à 325 ch par un papillon d'étranglement dans la tubulure d'admission.

Extrait de "L'atlas des Bolides" des Editions Atlas