Deutsch-Bonnet Tank Spider

L'épopée DB débute dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Deutsch et Bonnet, à la fois mécaniciens et pilotes, metteurs au point et ingénieurs, réalisent ainsi une série de voitures de course à moteurs bicylindres Panhard qui vont briller dans leur catégorie.

Les automobiles dessinées par René Bonnet et Charles Deutsch ont réussi, malgré leur modeste puissance, à faire la une de bien des journaux spécialisés dans l'automobile durant toutes les années 1950. Les DB Tanks spider sont ainsi des engins remarquables, leur conception ne relevant en rien de l'à-peu-près. Mais DB n'a pas les moyens d'une grosse écurie. Et c'est vers des solutions économiques que se tournent la petite entreprise. Sur les Racer 500Monomill, on note ainsi tin chàssis en tôle plié et mi moteur bicylindre à plat Panhard développant une cinquantaine de chevaux pour 320 kg. Durant ces années d'après guerre, Panhard va être aussi très présent dans des courses type Le Mans avec des voitures de 750 ou 850 cm3 et n'hésitera pas à prêter ses moteurs à DB mais aussi Monopole ou Calliste. Cette course d'endurance comportait plusieurs catégories dont l'indice de performance (rapport entre le résultat réel et un minimum prédéterminé) qui, selon les mauvaises langues, avait été créé spécialement pour les voitures françaises. On retrouvait cette course à l'indice dans d'autres compétitions d'endurance de 6 à 12 heures comme à Sebring. De fait, il faut noter qu'à cette époque, les écuries françaises disposaient de très peu de moyens. Seul Talbot osa engager une grosse cylindrée de 4,5 litres au Mans 1953 et Gordini faisait des étincelles en Formule II et au Mans. Mais c'étaient là les seules marques capables de belles performances. La catégorie des 750 cm3 était la plus prisée : Panhard put ainsi diffuser ses Junior à moteur « Sprint » (avec carbu double corps) de 750 et 851 cm3 tandis que DB dévoila une berlinette profilée en plus de ses Tanks. L'une de ces voitures, réussit même à gagner les 12 Heures de Sebring à l'indice de performance.

Petite puissance mais belle finesse

Les moteur Panhard montés sur les DB étaient peu puissants comparés à la concurrence mais ils faisaient preuve d'un rendement extraordinaire. Certains furent même dotés d'un compresseur mécanique améliorant sensiblement les performances. Il s'agit d'un surpresseur basse pression Mag qui pennet d'obtenir fine soixantaine de chevanx. Mais le plus gros travail de Deutsch et Bonnet porta sur l'aérodynamisme. Les Tanks étaient en effet testés en soufflerie, dans un établissement fondé par Gustave Eiffel au début du siècle et elles avaient un Cx très favorables. Les DB étaient ainsi capables de vitesse de pointe de l'ordre de 165 km/h et pouvaient surtout tenir des moyennes de 120 km/h et plus, ce qui était un atout en endurance. De plus, leur faible consommation leur épargnait des arrêts au stand.

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

Dimensions et poids :
Longueur, largeur, hauteur, empattement non indiqués; poids 500 kg.

Moteur :
Bicylindre à plat suralimenté, 851 cm3, alésage x course 85 x 75 mm, couple non indiqué, puissance 65 ch (47,45 kW) à 6500 tr/mn.

Performances :
Vitesse maximale 180 km/h; accélération non indiquée.

Les DB étaient très profilées grâce à des études menées en soufflerie. On notera les petits saute-vent individuels.

Le moteur de cette barquette est compressé mécaniquement. Les bicylindres Panhard étaient des moteurs étonnamment modernes et performants malgré une puissance assez faible.

Extrait de "L'atlas des Bolides" des Editions Atlas