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1937 - 1970
Le néo-Zélandais Bruce McLaren débute en Formule 1 sur une Cooper, en 1959, et remporte le Grand Prix des Etats-Unis. Il fonde sa propre écurie en 1964 et recrute comme pilote pour la saison 1968 son compatriote Denny Hulme. Il remporte avec Chris Amon les 24 Heures du Mans 1966 et, en 1967, les 12 Heures de Sebring avec Mario Andretti, au volant de la Ford GT40. McLaren trouve la mort en 1970 en essayant une McLaren Groupe 7 CanAm sur le circuit de Goodwood.
Texte extrait de « Voitures de courses » de David Burgess-Wise aux Editions Solar
Pilote
et constructeur de voitures de course, Leslie Bruce McLaren naquit à Oakland,
en Nouvelle-Zélande, le 30 août 1937. Il fut initié au sport
automobile par son père, propriétaire d'un atelier de mécanique
et lui-même pilote, qui lui offrit, en 1953, une Austin Seven Ulster, afin
de lui permettre de prendre part à des compétitions locales. Il
eut ensuite une Austin Healey 100 S et, en 1957, il fit l'acquisition d'une Cooper
Climax Sport de 1,5 1 avec laquelle il participa à de nombreuses courses
australiennes et néo-zélandaises.
Au cours de l'hiver 1957, la
New Zeland International Grand Prix Association décida d'envoyer en Grande-Bretagne
le jeune espoir McLaren pour faire ses preuves. En 1958, Brabham, qui avait apprécié
les qualités du jeune pilote néo-zélandais, le fit débuter
en formule 2. Il l'inscrivit au Daily Express Trophy de Silverstone, où,
Bruce, sur Cooper, arriva troisième, ce qui représentait un classement
prometteur. Au Nürburgring, ensuite, Bruce disputa, toujours sur Cooper,
son premier Grand Prix : le Grand Prix d'Allemagne, réservé cette
année-là également aux monoplaces de formule 2. II parvint
à se classer cinquième, et fut premier de la catégorie devant
Phil Hill sur Ferrari.
C'est le 18 avril 1959 que Bruce débuta en formule
1 dans les Deux Cents Miles de Aintree : au volant d'une Cooper de 2 500 cm3,
il prit la troisième place. Ce résultat lui ouvrit les portes de
l'équipe officielle de Cooper aux côtés de son « maître
n Brabham. Le 12 décembre de la même année, il remporta sa
première victoire en formule 1 : le Grand Prix des États-Unis disputé
sur le circuit de Sebring. Précédemment McLaren avait remporté
une troisième place dans le Grand Prix de GrandeBretagne et s'était
classé cinquième à Monaco et à Reims. En l'espace
de deux ans, il avait ainsi pris place dans le cercle restreint des pilotes de
Grands Prix. Calme et décontracté au volant, sa façon de
conduire apparaissait comme le fruit d'une longue expérience.
En 1960,
avec la petite Cooper, McLaren triompha dans le Grand Prix d'Argentine et se classa
deuxième dans les Grands Prix de Monaco, de Belgique et du Portugal et
troisième à Reims et à Riverside. L'année suivante,
les possibilités limitées de sa voiture ne lui permirent d'obtenir
que quelques classements, mais McLaren redoubla d'activité en se battant
cette même saison au volant de voitures sport
avec une Maserati «
Birdcage b de 3 1, il prit part au Douze Heures de Sebring et aux VingtQuatre
Heures du Mans ; en équipe avec Clark, il s'aligna aux Mille Kilomètres
du Nürburgring, au volant d'une vieille Aston Martin.
Lorsque Brabham
décida de quitter Cooper pour s'établir à son compte (1962),
Bruce devint capitaine de l'équipe Cooper et, avec la nouvelle 8-cylindres,
il se fit remarquer sur presque tous les circuits du monde. C'est peut-être
dans le Grand Prix de Monaco qu'il accomplit le plus bel exploit de sa carrière.
En conduisant de façon correcte et régulière, il parvint
à repousser les attaques de Clark, de Graham Hill et de Phil Hill et termina
avec 1 s 3/10 d'avance sur le deuxième ; il remporta également la
victoire en Afrique du Sud et se classa troisième dans les Grands Prix
de Grande-Bretagne, d'Italie et des États-Unis.
En 1964, McLaren se
trouva à un tournant de sa carrière. Sur les traces de Brabham,
il décida lui aussi de construire ses propres autos de course, mais il
continua toutefois à défendre les couleurs de Cooper, marque pour
laquelle il obtint un certain nombre de classements dans les Grands Prix d'Italie
et de Belgique. Au volant d'une McLaren il remporta cette année-là
la victoire en sport-prototype à la Coupe de Tasmanie.
Les trois années
suivantes, McLaren se battit exclusivement au volant de voitures sport
avec
la Ford GT 40, il fut vainqueur aux Vingt-Quatre Heures du Mans en 1966 et dans
les Douze Heures de Sebring en 1967, cependant qu'avec l'un de ses prototypes
il enleva, toujours en 1967, la coupe Can-Am.
En 1968, on vit réapparaître
McLaren dans les épreuves de formule 1. Au volant d'une monoplace orange,
couleur caractéristique de sa fabrication, le Néo-Zélandais
enleva le Grand Prix de Belgique et se classa deuxième au Canada et au
Mexique.
L'année suivante, avec la M 8 B équipée d'un
moteur Chevrolet de 7 1, il s'adjugea une fois de plus la coupe Can-Am, grâce
à ses victoires à Mosport, à Watkins Glen, à Elkhart
Speedway et dans la Texas International Speedway. La suprématie absolue
des voitures McLaren dans la Can-Am fut confirmée par la victoire de Dennis
Hulme dans les cinq autres épreuves. Pour couronner cette saison exceptionnelle,
McLaren se classa deuxième dans le Grand Prix d'Espagne en formule 1 et
troisième dans les Grands Prix de Grande-Bretagne et d'Allemagne.
McLaren
se tua le 2 juin 1970 au cours des essais qu'il effectuait sur la piste de Goodwood
avec sa M 8 D, la voiture, qu'il avait préparée en vue de la coupe
Can-Am de 1970.
Extrait de "Alpha auto - Grande encyclopédie de l'automobile"