Mon carnet de route: Tome 3

La nuit est chaude au domaine du même nom

Samedi soir, vers 19h00. Nous avons pu quitter la salle de presse à une heure un peu plus "décente" qu'hier. Nous, sauf Laurento, qui comme à son habitude, tiens à vous concocter un compte-rendu très léché. Quelle conscience professionnelle ce Laurento! Rendez-vous est donc pris pour manger tous ensemble (10 personnes) dans Malmedy.
En sortant de la salle, j'aperçois qu'une petite fête se trame au motorhome du Rhino's GT. Naturellement un petit détour s'impose. Bonne idée m'en a pris. Il s'agissait en fait d'un concert prévu à 19h00 animé par un groupe local. Je ne me suis pas attardé, car j'étais attendu au parking, mais je n'ai pas pu résister au Rhino's Girls une nouvelle fois, et surtout à leurs oreilles de lapins! Et malgré tout ça, j'ai quand même réussi à arriver avant LM et sa "bande" au parking.

Direction, le centre-ville de Malmedy, où l'on doit tous se retrouver. Ce qui n'arrivera finalement pas. N'ayant aucun numéros de mobile des collègues, et ne connaissant pas Malmedy, nous avons donc décider de manger là où nous avons réussi à trouver des places de parking. Nous avons cru un moment ne pas pouvoir y manger, parce que nous ne pouvions tout simplement pas entrer. Soit la porte était bloquée, soit le capteur ne nous "voyait" pas. Toujours est-il que c'est un serveur qui est venu nous l'ouvrir manuellement. Moi, ça ne m'a pas vraiment étonné, avec la poise que je trimbale. Ca m'a même plutôt fait sourire. Mais je me suis quand même demandé si cette soirée n'allait finalement pas être aussi mal engagée que la précédente. Et ce n'est pas fini!!!
Finalement tout s'est bien passé, ou presque. On a mangé correctement, tout en discutant... de sport automobile. Vachement original!! On n'y échappe pas. On n'a pas non plus échappé aux coupures de courant! Si, si. Plusieurs fois au cours du repas, la lumière s'est éteinte. Et les gars ont commencé à comprendre que je n'étais pas forcément de bonne compagnie, et que ma poisse avait tendance à être transmissible. Au final, plus personne ne veut prendre l'avion avec moi pour Donington, j'ai tout gagné. Pas glop!!
Mis à part le sport auto, on a aussi pas mal déliré sur l'adresse de notre hôtel, le domaine de Chôdes, d'où le titre de ce chapitre. Délire alimenté par le nom des bouteilles d'eau. On ne l'a pas non plus inventé celui-là.
22h00 fin du repas, on paye et on sort. Et on tombe nez à nez avec la dernière née de chez Citroën, la C2 "Halogène", de série, chauffage et lecture assurés avec ce modèle.

Les gars m'ont expliqué que, la veille, ils ont mis 2h15 à trouver le domaine de Chôdes et l'hôtel. Et avec un G.P.S. en plus! Sans rire, il est presque introuvable, en tout cas, très peu trouvable. Dans mon malheur de vendredi soir, j'ai au moins gagné de ne pas avoir à le chercher cet hôtel.
Je passe donc à l'accueil payer et récupérer la clé. Et je m'en vais trouver mon studio. Petit problème, je me me rends compte que j'ai oublié mon mobile dans mon sac à dos, dans ma consigne, dans la salle de presse du circuit. Donc pas de réveil pour dimanche matin. Alors je suis passé voir les gars "chez eux" sans résultats. Ils n'ont qu'un réveil pour quatre. Je compte sur le jour pour me réveiller, surtout qu'il n'y a pas de volets. Pour éviter de perdre du temps dimanche matin, je décide de ne pas utiliser les draps fournis, et de me contenter de mon super double-duvet deux places. Plutôt que des draps, j'aurais préféré que me soient fournies les serviettes de toilette. Jusqu'à présent, j'avais toujours pris une serviette avec moi, toujours pour rien, quitte à avoir du mal à fermer la valise. Et bien là, la seule fois où je décide de m'en passer, je me retrouve sans rien. Vous voyez la poisse, elle est toujours là. Même lavé, frotté, astiqué. Surtout que j'avais largement la place dans la voiture. Bien fait pour moi! Bon, j'avais quand même prévu une petite serviette...de 30*60 cm.
Je regarde une dernière fois mes photos de la journée, et je me couche, le sommeil ne tardant pas à prendre le dessus.

Le jour le plus long...

Dimanche matin, 8h00. C'est l'heure à laquelle on s'est donné RV avec les gars devant l'hôtel. Mais moi, tranquille, je dors encore. Comme c'était prévisible, je n'ai pas réussi à me réveiller. Alors LM est passé taper à ma porte. Ca m'a sonné. Branle-bas de combat, je saute du lit, je m'excite, je cours dans tous les sens. Je m'habille, je ne mange pas, je charge la voiture et à 8h15, je suis au RV.

A 8h30, nous sommes sur le circuit. On croise Manu Collard en se garant. Je crois bien que c'est le premier warm up LMS auquel je vais pouvoir assister. Lorsque j'étais avec l'équipe d'infoscourse, on s'en passait. En ce qui me concerne, je l'ai vécu sur la terrasse, à shooté les autos dans la descente des stands. Ci-contre, Jérôme Mugnier (Virages) en action.

Warm up terminé, place au GT. Encore les Girls, toujours les Girls....

Puis, tranquillement, c'est la procédure de départ qui se met en place. A 11h30, je pars rejoindre les autres supporters des Verts. Dans le paddock, c'est la séance des autographes, ça grouille de monde. C'est limite si on ne se marche pas dessus pour circuler. C'est sympa de voir tout ce monde. Et même dans les tribunes. Je n'avais pas encore vu une telle foule. Tant mieux.

Je retrouve Samuel, Rémi et Bruno. On installe la banderole et les drapeaux. On a failli manquer de place! Les gens sont un peu surpris quand ils nous voient arriver. Surtout avec le mégaphone et les bonbonnes.

Et finalement le départ, depuis la voie des stands pour Pescarolo Sport, comme vous le savez déjà. On voit passer les voitures devant nous, et on les suit jusqu'à la fin du raidillon tout là haut. Le peloton semble être passé quand soudain, on distingue une auto en travers, et une épaisse fumée qui s'en suit aussitôt. C'est le crash. Les trois autos a être sorti des stands étaient encore dans la voie et ont pu éviter celles en perdition. La première dépanneuse sort, les voitures de sécurité aussi. Drapeau jaune. Logique dans un premier temps, avant que n'arrive normalement le rouge.... qui ne vient finalement pas. On assiste donc à un nouveau passage des autos, au ralenti, qui ont bien du mal à se frayer un chemin à l'approche du gros carton. La C60 a déjà réussi à doubler quelques concurrents. Toujours pas de changement au niveau de la direction de course. On continue en jaune. Très étonnant. Second passage. Pauvres moteurs... Et à l'entame du troisième tour, drapeau rouge, enfin. La voiture de tête s'arrête en bas de la ligne droite des stands.
Dès lors, je décide de regagner la salle de prese, pour en apprendre plus, et suivre le restart devant les écrans et espérer assister à la remontée fantastique de Jean-Christophe BOULLION au volant de la Pescarolo.
Au second restart (accident de Peter Owen), je ne suis pas déçu. JCB est tout bonnement impressionnant. C'est lui qui tourne le plus vite, alors qu'en tête de course Gounon a creusé une légère avance sur Fässler, et que derrière, on s'explique sévèrement pour les places d'honneur. On apprend que la course ira à son terme, comme prévu, la fin intervenant à 18h30. Après deux heures de course (1 heure effective), JCB s'attaque au tiercé de tête. Je descends alors dans le paddock, rejoindre le stand des Sarthois.
JCB fait maintenant la chasse à Gounon, et lorsqu'il finit par le dépasser, le stand retentit de nombreux cris de joie et d'applaudissements. C'est le début d'une seconde course pour le Pescarolo Sport. JCB s'emploie a creuser l'écart le plus rapidement possible, ce que Gounon n'entend pas de la même oreille. Qu'à cela ne tienne, l'homogénéité de l'équipage de la C60 par rapport aux concurrents fait que, même si JCB ne parvient pas à garder la tête, Manu se chargera de la reprendre rapidement. D'ailleurs Manu commence à se préparer, il va bientôt rentrer en piste. Et plus vite que prévu finalement, puisqu'intervient le premier Safety Car. JCB va rentrer d'un moment à l'autre alors Manu s'active pour être prêt à temps.

La première photo a été prise à 15h03 et la dernière à 15h21. Tout a été très vite.
A Manu de prendre rapidement un tour à la surprenante Lola n°39 qui est seconde, de manière à anticiper tout nouveau safety car.

Le tourniquet Spadois

Rassuré et bien content, je repars en vadrouille dans le paddock, où je croise Latifa (à gauche) et Kamar à droite), qui s'emploient activement à vendre des casquettes à l'effigie su circuit Belge.

La course bat son plein maintenant. Je m'en vais faire des photos à l'arrêt de bus... où le bus n'est toujours pas passé d'ailleurs. Je veux refaire les photos de vendredi, mais cette fois, je me cache derrière les câbles du grillage. Je vais également tenter des gros plans des pilotes à leur passage dans la chicane.
Le résultat est assez probant, mais je ne suis pas sur que ce soit plus facile les yeux fermés. Mon appareil ne me permet pas de faire plus. Je suis actuellement dans d'âpres négociations pour un nouvel appareil, le Nikon Coolpix 5700, dont les performances sont supérieures à celles du Canon que j'ai actuellement. Pour le Nürburgring, je devrais être au top.

En revenant dans le paddock, je repasse par le box du Pescarolo Sport pour me tenir eu courant. Tout roule!! Donc je vais revenir en salle de presse ravitailler un peu. En route, je rencontre LolaFanatic du forum d'Infoscourse, non loin de la Lola n°19 revenue assez meurtrie. Nous échangeons quelque minutes, sur Lola (évidemment!!), et les protos en règle générale.

En salle de presse, je peux me délecter du duel qui fait rage en GT1, entre Cirtek et ORECA, car en P1 la course semble jouée. C'est un peu monotone. Surtout que la fatigue commence à me gagner. J'aimerais bien écrire un peu mais je ne trouve pas les ressources nécessaires. C'est tellement plus facile de regarder la télé. Le spectacle est de qualité, mais la réalisation pas toujours au point.

Qui c'est les plus forts? Evidemment c'est les verts.

18h00, il reste une demi-heure. Je pars, au pas de course, rejoindre les autres supporters en face du stand Pescarolo Sport et qui ont déjà installé leur matériel en vue de l'arrivée. Le classement n'a pas changé en ce qui concerne la tête de la course. La victoire est proche, et les dernières minutes sont longues. Les cornes de brumes sont prêtes à rugir.
18h33, c'est le passage en vainqueur de JCB les bras levés. C'est l'explosion de joie, et la communion avec le staff du Pescarolo Sport est totale. Les cornes et le mégaphone hurlent. Mais rapidement nous rangeons tout pour rejoindre le podium et fêter nos héros.

Finalement on avait bien le temps. Mais pendant qu'on attendait sous le podium, on a eu les honneurs des caméras et de Bruno Vandestick, qui a même fait allusion à mes fameux carnets de route. Merci à lui. Au sujet de Bruno, j'en profite pour le féliciter. Ca a beau être son métier, son adaptation à la langue Belge a été particulièrement rapide. En fait, je crois bien qu'à aucun moment il ne s'est trompé dans les nombres. En tout cas je ne m'en souviens pas. Oui, en Belgique, 90 se dit nonente, 70, septente, etc... donc la Porsche 75 devient la Porsche septente-cinq. un grand bravo donc. Et c'était sympa d'avoir Bruno comme speaker, ça nous a rapproché du Mans le temps d'un week-end.
Les vainqueurs ont fini par arriver, et nous avons pu vider les bonbonnes. Nous avons chanté la Marseillaise de vive voix. Jean-Christophe nous a lancé son bouquet, et c'est Rémi qui l'a récupéré. Ca fait du bien une bonne victoire comme ça.

Je regagne la salle de presse après le podium des GT1, au moment des premières conférences de presse d'après course. En faisant les comptes, je me suis aperçu, quand cas de victoire lors de la prochaine manche au Nürburgring, Pescarolo Sport serait de nouveau champion. Et quelque soit les résultats des autres. Champion en trois courses : c'est super mais en même temps ce n'est pas très rassurant pour la catégorie des P1. Ca serait sympa de voir Audi débuter sur ses terres en juillet, histoire de prendre sa revanche suite au Mans :).

Le prochain rendez-vous, c'est Le Mans, et Pescarolo Sport n'a jamais été en si bonne position, jamais aussi bien armé pour partir en guerre. Pour le moment, moi, je dois partir, j'ai quatre heures de route, et j'aimerais pouvoir me lever lundi matin. J'ai mes élèves l'après-midi, et donc, un cours à préparer le matin. On se retrouve en Germanie, bon vent les p'tits loups et bonjour chez vous!!!!!

Passionnemans
Thomas BRIERE, alias, le petit homme vert.