Mon carnet de route: Tome 1

Quand Laurent m'a proposé de faire un carnet de route de notre aventure Belge, j'ai dit : " Pas de problème ". D'autant plus que c'est ma première fois à Spa, donc autant en ramener un maximum de souvenirs. C'est le genre d'exercice auquel je m'exerce volontiers et à chaque fois avec beaucoup de plaisir. Voici donc le récit de notre séjour au pays des frites, du vélo, mais également, et ce qui nous rassemble tous, au pays de l'un des deux sextuples vainqueurs de la plus grande automobile du monde, les 24 Heures. Pour mener cet exercice en bonne et due forme, j'ai noté et consigné chaque détail, chaque impression, chaque anecdote, chaque blague (foireuse) dans mon calepin, lorsque je ne pouvais pas les saisir directement sur l'ordinateur. Ainsi, vous vivrez notre déplacement à posteriori avec mes yeux comme si vous aviez été à nos côtés.
D'avance, mille excuses, pour nos blagues foireuses, mais l'indulgence est de rigueur dans ce genre de week-end très exigeant à tous les niveaux.

Le voyage en train

Vendredi matin. Il est 5h45, Thomas, le petit homme vert ne s'éveille pas, il se fait réveiller par son réveil. " Normal " me direz-vous. " Trop dur!! " vous répondrai-je. La nuit a été courte, mais ce moment tant attendu est arrivé. Pas une minute à perdre, le planning est serré. Ne pas se mettre en retard c'est la seule chose qui compte à présent.
6h30, départ de l'appartement, après un rapide détour par le garage pour prendre un parapluie, il paraît qu'il pleut là-bas, en Belgique. Ma Mazda, m'attend, elle aussi est prête à donner le meilleure d'elle même pour que je sois à l'heure au rendez-vous avec Michaëlo. Sur la route, mon mobile sonne, c'est Michaëlo qui s'assure que je suis bien réveillé. Je le rassure, tout en mettant mon clignotant, et je poursuis ma route. A ce propos, cette année, Mazda sera de retour au Mans, si si, par l'intermédiaire du LPHV Racing.
Trêve de plaisanterie, je retrouve Michaëlo et nous arrivons à la gare à 7h00. Pour l'instant, nous sommes dans les temps, tout va bien. Tamponnage des cartes, compostage des billets, montage dans le train, assurage du bon numéro du TGV (j'ai le droit d'inventer des mots, je serai bientôt prof !), et c'est parti, direction Massy où nous retrouverons Laurent, si nous n'oublions pas de descendre. A priori, nous descendrons, car nous ne sommes pas endormis. Nous ne sommes pas embrumés à la différence du pays Nantais. La Loire est " fumante ", et le soleil tente de se frayer un passage, un peu à la Pierre Kaffer, c'est magnifique.
Michaëlo travaille, jusqu'à ce que son portable le lâche, peu après Le Mans, plus de batterie. Pour ma part, ce voyage s'effectuera en musique, accompagné par le plus grand groupe du monde, Dream Theater (à événement exceptionnel, accompagnement exceptionnel obligé) et en image avec le DVD des 24 Heures 2004. Je pense sans cesse au week-end qui nous attend. Je suis content. Et je savoure cette chance qui m'est donnée. Je me suis fixé un seul objectif, qui constitue mon light motif : faire les choses de manière à ne rien regretter. Vivre chaque instant à fond, comme si c'était le seul et unique. Je vais retrouver des collègues supporters à partir de samedi, nous serons peut-être quatre, pour supporter notre écurie favorite. Je me rends sur LE circuit européen, sinon mondial, au sein d'une équipe qui n'a rien à envier à aucune autre rédaction.

Cadillac de retour à Spa

Nous retrouvons Laurento à Massy, qui nous attend pour aller ensuite prendre possession de notre voiture. Arrivés devant l'agence de location, tout est fermé, ça commence bien !! Finalement, après moults négociations, nous partons. Nous quittons Paris à 11h30. Nous comptions arriver à temps pour le début de la seconde séance d'essais libres, mais ce sera chaud de tenir cet horaire. Surtout que nous tombons sur des bouchons que nous n'attendions pas.
De ce trajet en voiture nous retiendrons deux choses : la première, c'est le titre du CD qui était dans la voiture lorsque nous l'avons récupérée, 42 rondes enfantines célèbres vol.2. Quelle misère ce disque… La seconde, c'est notre grosse erreur de navigation qui ruinera nos espoirs d'arriver pour 16h30. Nous avons manqué la sortie qui nous aurait mené directement dans les Ardennes. Nous avons " préféré " effectuer un petit détour par Lille, histoire de se donner un challenge supplémentaire. Heureusement, pour agrémenter notre périple et nous réconforter, Laurento nous gratifie d'une bonne blague. Je vous en fait part très crûment : nous sommes sur l'autoroute, et la sortie de Baisieux se profile devant nous. C'est alors que Laurento lâche, en parlant de notre monumentale erreur, " Il ne me reste que Baisieux pour pleurer ". Merci Laurento, du fond du cœur.
L'autoroute est l'occasion de confirmer les rumeurs comme quoi nos amis belges sont des amateurs de tuning, de bon comme de mauvais goût d'ailleurs, ce qui nous vaudra de sacrés éclats de rire. De plus, et en exclusivité, nous pouvons vous annoncer le retour de Cadillac en endurance, à l'occasion de cette manche Spadoise. A plusieurs reprises, nous doublons un fameux modèle de la marque que je vous charge d'identifier. Plus nous avançons, et plus nous sommes convaincus d'arriver à temps pour voir un petit bout de la séance d'essais. Nous arrivons, peu avant 17h00 au welcome, la salle de retrait des accréditations, situé non loin du circuit. Fatigué de la route, notre chauffeur Laurento ne peux s'empêcher de craquer une nouvelle fois, lorsqu'il gare la voiture. Les trottoirs étant assez haut, il craint d'abîmer ses amortisseurs avant et regrette que " la voiture ne possède pas des amortisseurs à gaz (avants/à vent) ".

Pescarolo Sport est devant

Il était temps d'arriver. Ce sera le premier jeu de mots de ce formidable week-end. Après avoir retiré nos accréditations et notre place de parking, que nous aurons le bon goût d'oublier au welcome (quelle fatigue !!), nous allons nous garer pour accéder au plus vite à la salle de presse. Nous avons fait vite et nous pourrons voir trente minutes de la séance d'essais. Nous sommes contents. Finalement, tous nos efforts seront anéantis puisque nous apprendrons que la séance a été avancée d'une demi-heure. Seule satisfaction, et de taille : la Pescarolo-Judd surclasse la concurrence. Nous nous installons, saluons les collègues, ainsi que l'initiative de Posrche qui s'est enfin décidé à revenir de manière plus concrète en endurance. Laurento rédige son article pour vous les membres d'Info-Course. La suite est des plus classiques : nous repartons du circuit pour aller manger, en passant par notre pension déposer nos valises. Nous passons par un chemin digne des plus grands tracés d'enduro, à travers les forêts des Ardennes Belges. Le Paris-Roubaix, c'est de la rigolade à côté du billard que nous devons nous taper. D'ailleurs, Laurento se garde bien de brusquer la Mégane, et au bout d'un combat acharné contre la pente, nous garons enfin la voiture devant notre logis. Nous faisons rapidement connaissance, et nous repartons pour le centre-ville de Malmedy, où nous avons rendez-vous avec un collègue d'Eric Fabre, pour manger. Le restaurant choisi, et une fois installés, nous attendrons près de 45 minutes avant de pouvoir satisfaire nos estomacs affamés. Mais cette interminable attente en valait la peine. A table, une joyeuse attitude accompagne un frugal repas et nous savourons pleinement tous ces moments de convivialité. Seulement toute bonne chose à une fin, mais une autre bonne chose nous attend, nos lits !!! Le combat avec Morphée est inégal, et il ne tarde pas à nous mettre KO.

Cette première journée, malgré notre disette d'essais, aura été très sympathique, à la hauteur de mes espérances. Mon intégration au sein d'Infos Course s'effectue de la plus belle des façons, et je profite au maximum, de cette chance qui m'est donnée. De plus, et pour la première fois, Pescarolo Sport est devant à l'issu des deux premières séances d'essais libres. C'est une première que je n'oublierai pas car j'y étais……presque. Je me prends à rêver de podium pour dimanche. Mais avant ça, rendez-vous samedi, avec peut-être la pôle à la fin de la journée. Carpe diem……

Passionnemans
Thomas BRIERE, alias, le petit homme vert.