12-13-14 août 2005 : Silverstone (Angleterre)
Mon carnet de route de la journée de samedi

Ça ne sert à rien de se laver...

C'est une des premières choses que j'ai dite ce matin, à mes deux collègues, lors du déjeuner. Mais rassurez-vous, car ce n'est pas tout ce que j'ai dit. En fait, voici la phrase complète : ça ne sert à rien de se laver le matin, ça fait perdre du temps. Voilà ce que j'ai dit. Car je peux vous l'avouer, je ne supporte pas l'idée d'avoir une douche à prendre après m'être levé, parce que je préfère passer du temps au lit, plutôt que dans la baignoire. Donc je me lave le soir. Ce qui permet en plus de ne pas se marcher sur les pieds le matin.
Tout ça pour dire que j'ai bien été obligé de la prendre cette foutue douche matinale, vu l'heure tardive à laquelle nous sommes rentrés hier soir. Il était environ 2h00, quand nous éteignions la lumière. La séance a fini 22h00, nous quittions la salle de presse vers 23h45, sans avoir mangé, je vous le rappelle. Nous avons dû aller jusqu'à Buckimgham afin qu'Erico retire des sous pour payer l'hébergement. Et sur la route, nous avons trouvé un Fish & Chips. Le poulet-frites que j'ai ingurgité fut clairement le meilleur moment de la journée.

Rien ne sert de courir, non, ça sert à rien du tout!

Bon, revenons à nos moutons. Aujourd'hui c'est jour de course. La séance de qualifications est terminée, et je suis bien content que Pescarolo Sport ne soit pas en pôle. Car la pôle-position porte la poisse au Sarthois : Spa, Le Mans. Et lorsque, la C60 n'est pas en tête, elle gagne. Donc c'est tout bon pour ce soir. Comme à mon habitude, j'ai pris place dans la tribune, en face du box #17, tendu ma corde et étendu mon linge. Le départ et/ou l'arrivée risquent de se dérouler sous la pluie, ça a l'air inévitable, vu ce qui se trame dans le ciel. Et dehors il cacaille. Ce serait mieux que Silverstone ait lieu en août, pour l'année prochaine, il ferait sans doute plus chaud.

Je reviens du paddock avec un "reportage" intéressant je pense. A Défaut de trouver des girls, j'ai trouvé ceci, au motorhome RML. Je n'en ai vu nul part ailleurs jusqu'à maintenant. RML propose à ses invités, sous forme de jeu vidéo, plusieurs tours du circuit de Silverstone dans la MG-Lola EX257! Le joueur s'installe dans le baquet, dispose d'une bel écran 16/9, et peut se prendre pour un vrai pilote pendant quelques miles. Aux dires d'un des techniciens, la simulation serait des plus convaincante puisque c'est Mike NEWTON lui même qui a "réglé" (dans le jeu) la voiture, pour en tirer le potentiel maximum.
Si j'ai bien compris, tous les invités participent à un championnat, et le meilleur temps gagnera un petit quelque chose.

Ça y est. La pluie annoncée a fait son apparition. Tout st maintenant trempé, et c'est certain, nous allons assister à une course vraiment passionnante. Plus j'espère que l'actuelle musique distillée en salle de presse.

Début de course

Avant de parler du départ, revenons sur une des attraction du week-end, j'ai nommé les Grid-Girls. Ce sont assurément les plus belles, les plus charmantes, les plus... de la saison. Les majuscules ne sont pas de trop. Évidemment j'ai fait fumé l'appareil photo, mais presque à contre coeur, très honnêtement. Et comme je le disais à Laurento, je n'éprouvais pas un grand plaisir à snipper ces pauvres demoiselles devant faire face à la pluie et au vent. Je vous laisse les imaginer trempées dans leur vêtements moulants et saillants. Certaines avaient la chaire de poule, d'autres claquaient des dents, j'avais mal pour elle. J'avais envie de leur offrir ma veste.
En tout cas, elle se sont admirablement prêtées au jeu et je voudrais leur tirer un coup de chapeau bien mérité. Toujours le sourire pour la pose malgré les conditions dantesques, toujours un petit mot gentil, toujours disponibles. Ce qui a d'ailleurs provoqué des images cocasses, avec pour exemple, certains mécanos entourant la belle pour la protéger.

Comme vous l'aurez compris, j'ai décidé, pour cette fois, de ne pas effectuer le départ depuis les tribunes. Et vu le temps, j'ai sans doute bien fait. C'est Jean-Chritophe BOULLION qui effectue le départ chez Pescarolo Sport. Superbe élancée puisqu'au bout de la ligne droite il ravis la première place à Nicolas MINASSIAN. Mais au bout de quelques temps, et sans avoir vu exactement ce qui s'est passé sur les écrans de TV, Jean-Christophe et en quatrième position. Sans doute un tête à coup. Quelques minutes plus tard survient ce que je redoutais tant : la sortie de piste de la n°17, et plus gênant, occasionnant de sérieux dégâtsà l'arrière. Après 30 minutes d'arrêt environ et accusant 14 tours de retard JCB repart enfin. La Pescarolo va-t-elle nous refaire le coup du Mans. En tout cas, même si la victoire n'est plus d'actualité il faut continuer pour emmagasiner un maximum de points. Il reste suffisamment de temps pour que d'autres subissent les mêmes mésaventures. Ce qui compte, c'est le classement par catégorie.

Pour le moment, c'est le Safety Car qui tient la vedette. Cette course ressemble à l'édition des 24 Heures 2001. La moindre averse occasionnant sa sortie. Création caracole en tête. Tous les photographes sont trempés. Les conditions sont apocalyptiques, et je suis certains que les pilotes se demandent ce qu'il font en piste.
Je ne vous cacherai pas, qu'après 3 heures de course, c'est absolument horrible. D'une part à cause du catastrophique classement de Pescarolo Sport, d'autre part et essentiellement à cause des conditions climatiques. Il pleut tellement, que j'ai été obligé d'annuler ma séance photo. La direction de course vient de demander un meeting des teams manager. L'arrêt de la course aurait-il été décidé? Laurento me glisse à l'oreille que la Pescarolo serait arrêtée sur le circuit. Et il est vrai qu'elle ne passe plus. Peut-être est-elle au stand. Je ne sais plus trop quoi dire. Je ne sais pas si c'est le désarroi, la colère, la haine ou tout autre sentiment qui me traverse actuellement. MINASSIAN vient de faire un 69 sous Safety Car. C'est de la folie.

Je reviens du stand Pescarolo où je me suis rendu pour avoir des nouvelles. C'est l'abandon... sur panne d'essence. Manu COLLARD n'aura pas eu le temps de prendre le volant. Là, j'en ai marre, c'en est trop, je poste. Peut-être que je réécrirai plus tard, peut-être pas.

Thomas BRIERE
Le petit homme vert