12-13-14
août 2005 : Silverstone (Angleterre) Mon carnet de route de la journée de jeudi |
A nous l'Angloisie
Un
mois tout juste après le retour de Monza, et fraîchement débarqué
de mes vacances dans le Périgord, il faut de nouveau repartir en campagne
ou plutôt dans la campagne anglaise de Silverstone, théâtre
de la troisième des cinq manches des LMES 2005. Manche qui sera, à
n'en pas douter, un tournant du championnat, et qui verra très certainement
se dégager les futurs protagonistes pour le titre, que ce soit au niveau
des écuries qu'à celui des pilotes.
C'est avec quelques appréhensions
que j'aborde ce meeting, car, j'ai cru comprendre que la vie en Angleterre est
chère et j'ai un peu peur que mon budget s'en ressente. Et finalement,
l'aspect financier n'est pas le seul qui me fait réfléchir avant
de partir. Je pense, par exemple, à la conduite sur la voie de gauche avec
le volant à droite et la boîte de vitesse à gauche. Ou encore
au fameux décalage horaire, qui nous aura d'ailleurs permis d'effectuer
notre vol en 10 minutes (départ 8h40, arrivée 8h50).
C'est donc
au départ de Roissy-CdG, à bord d'un Boeing 737-300, immatriculé
G-ODUS, que nous nous sommes rendus à Londres-Luton, où nous avons
ensuite loué une voiture pour nous rendre à Silverstone. Cette fois-ci,
nous avons bien pris l'avion et la poisse qui m'attachait jusqu'alors à
EasyJet a bien voulu m'abandonner. C'était, en effet, ma troisième
tentative avec cette compagnie, mon dernier voyage aérien remontant à
Monza 2004. Pourtant, il s'en est fallu de peu que nous le rations cet avion,
à cause d'un accident survenu sur le périphérique Parisien,
qui nous a pas mal retardé. Mais c'est finalement passé.
Et c'est
finalement aux alentours de 9h00 (heure anglaise) que nous foulions le sol britannique.
Nous devions rester à proximité de l'aéroport jusqu'à
15h00, heure d'arrivée de notre collègue Erico. La question était
alors très simple : que faire pendant près de 6 heures dans un aéroport,
dont le tour de l'aérogare s'effectue en moins de 10 minutes? Premièrement,
prendre un bon café, et vérifier par la même occasion le bien
fondé de nos craintes concernant les tarifs exorbitants pratiqués
en Brittannie. Par «chance», nous avons pu trouver une table non loin
d'une prise de courant, pour brancher le portable et nous occuper un peu. Entre
guillemets, car il a d'abord fallu acheter un adaptateur de prise électrique.
Les Anglois font définitivement tout différemment des autres, ce
qui en devient parfois vraiment pénible. Pendant cette matinée,
j'ai reçu un SMS de ma maman, m'indiquant ma future affectationà
la rentrée : je serai Strasbourgeois la saison prochaine.
Entre deux
gorgées, Laurento me donne le fameux ticket d'autoroute que nous avions
perdu lors de notre retour de Monza, nous avions du payer le montant maximum,
ce qui n'aurait pas été trop différent si nous l'avions eu,
car nous avons parcouru l'autoroute dans sa totalité. A défaut d'être
utile, il constituera un souvenir supplémentaire
Priorité à gauche
Avant
de quitter la France, j'ai eu la bonne idée de retirer un bon paquet de
neuros pour payer en autre notre logement. Mais pour rien, car, une fois de plus,
ici en Grande-Bretagne, l'Euro n'a pas cours. Comment ne pas considérer
le système anglais comme un système à part, différent.
Heureusement, j'ai pu changer mes neuros contre des Bouquines dans l'aéroport.
Après
quelques mises à jour de Passionnemans à partir des derniers mails
reçus mais pas encore lus, et un frugal repas, nous sommes allés
prendre possession de la voiture, une Renault Modus 1,6l 16v. Et aussitôt,
nous sommes allés faire un petit tour dans Luton, histoire de changer d'air
et de nous dégourdir les jambes. C'est Laurento le pilote, et il faut admettre
qu'il s'en sort bien. Ce qui aurait pu être déconcertant, voir même
dangereux, ne l'a, en réalité pas du tout affecté. Nous avons
donc passé le temps à arpenter la galerie d'un grand centre commercial.
Avant de revenir à l'aéroport «récupérer»
notre photographe, dont l'avion est arrivé avec 30 minutes de retard.
Direction
Leckhampstead, où nous poserons nos valises avant de rejoindre le circuit.
Rien à signaler sinon une parfaite maîtrise d'Erico et de moi-même
en ce qui concerne la lecture du trajet. Nous sommes absolument irrésistibles
(merci Erico pour ton GPS). Signalons également, cette blague de Laurento,
qui en croisant un jeune auto-stoppeur désirant se rendre à Glasgow,
lâche violemment : "Si tu veux aller à Glasgow mon gars,
vas-y en Rangers". Laurento, si tu nous regarde...
Ce
fut un réel bonheur d'arriver, non pas que la route aurait pu être
chiante, mais parce que la ferme où nos logeons est absolument... beautiful.
Nous sommes tombés sur un logement de qualité, propre, superbement
équipé, en campagne, au calme, avec de propriétaires gentils,
serviables. Bref, un rêve. Le genre d'endroit qu'on a du mal a quitter le
matin, le genre d'endroit dont on ne révèle l'adresse à personne. Et pourtant, il faudra bien le quitter demain matin ce petit coin de paradis car la journée de vendredi s'annonce difficile, avec quatre séances d'essais libres programmées. Mais nous serons en forme, je n'en doute pas. |
Ballade à l'anglaise
Respectant
notre planning à la minute, nous avons pu finir notre rude journée
sur le circuit. Ce fut très sympa, en fin de soirée, de pouvoir
arpenter les stands, de retrouver certains collègues, de faire une pré-chasse
aux infos croustillante, de découvrir les quelques nouvelles nouveautés
(DBR9 Cirtek, Lister Sorm LMP, dérives d'ailerons chez Zytek...) ou sponsors,
de rencontrer pilotes et staffs techniques. L'ambiance est bonne, saine, c'est
très plaisant. Je suis bien content d'être là, alors j'en
profite à fond, je compte bien sur la fatigue pour me rappeler à
l'ordre.
Et c'est bien elle, la fatigue, l'éternelle, qui nous a fait
quitter le circuit, pour rejoindre notre logis. Et c'est à quelques miles
de la ferme que nous avons trouvé la bonne pitance, un petit restaurant,
dans le plus pur style anglais, dont les succulentes lasagnes se sont révélées
très salvatrices.
Préparation du sac, douches, et c'est parti
pour une (belle) nuit (si Laurento ne ronfle pas). Rendez-vous vendredi soir...