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Interview de Henri Pescarolo ( 4 420 Ko ; 44 s. )
Vidéo
extraite de l'émission « Vivement Dimanche »
diffusée
sur France2 le 26 novembre 2000 à 13h35.
Pour vous procurer cette vidéo, écrivez-moi. Je n'avais plus assez de place chez mon hébergeur.
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Henri Pescarolo: la 3e participation ! |
Eh
non, chers lecteurs, il ne s'agit pas d'une énaurrrme coquille! En vérité,
on ne va pas vous re-parler, pas cette année, des 33 participations du
grand Henri (de 1966 à 1999, sauf en 69 suite à un accident lors
d'essais privés), de ses quatre victoires, ni de ces mille anecdotes qu'il
sait si bien raconter... L'épopée Matra, c'est loin et le dernier
sacre d'Henri, sur Porsche, remonte à 17 années. Non! Abandonnons
le passé pour l'avenir, le pilote pour le team-manager. Et voilà! On vous avait prévenu... Lorsqu'il en aura terminé avec sa seconde carrière, on peut d'ores et déjà en prévoir une troisième pour Henri: dans une rédaction. La Vie Mancelle et Sarthoise est sur les rangs... Texte et photos : Alain Moro |
24 Heures 2000 : la « Pesca-Courage-Peugeot » au ravitaillement. En 2001, deux voitures vertes au départ ! |
Article paru dans « La Vie Mancelle Et Sarthoise n°357 » |
Sensation : Pescarolo Sport
Une cérédibilité affirmée
Depuis le mois d'avril, Henri Pescarolo sait que sa Courage-Peugeot a le potentiel pour gagner. Avec la victoire remportée à Magny-Cours le 29 juillet, le voilà maintenant, totalement crédibilisé
Cinq
mois qu'Henri Pescarolo attendait cela ! Depuis avril où sa Courage-Peugeot
avait réalisé la course en tête en Challenge FIASportscar.
D'abord à Barcelone, le 8 avril, où Boullion-Bourdais dominèrent
l'épreuve avant d'abandonner sur problème de boîtier électronique.
Puis à Monza, quinze jours plus tard, où le trio Boullion-Bourdais-Redon
prit les commandes avant de renoncer sur un problème de pompe à
huile. En cette fin août, l'ancien pilote ne cache pas sa satisfaction.
« Le succès à Magny-Cours de Jean-Christophe Boullion et
Laurent Redon me ravit tout particulièrement » nous confie-t-il.
«
Cela atteste bien de la qualité de nos choix technologiques. Vaincre
sur la piste des concurrents comme Ferrari et Dome, démontre la qualité
de notre matériel. Voilà qui prouve la compétitivité
du moteur Peugeot et bien évidemment du châssis Courage ».
Cerise sur le gâteau: une autre bonne nouvelle est venue conforter ce succès
puisque la cour d'appel de la Fédération Sportive Automobile Portugaise
a entériné comme on pouvait s'y attendre l'autre première
place décrochée, cette fois-ci en ELMS, sur le tracé d'Estoril
le 15 juillet.
Banal
fait de course.
Pour moi cela ne faisait guère de doute »
explique Henri Pescarolo. « Pareil incident de course est arrivé
plusieurs fois cette année en Formule 1 (NDLR par exemple entre Schumacher
et Montoya au Brésil). Et à chaque fois, les commissaires ont
plaidé le banal fait de course » Et le Sarthois de nous ré-expliquer
que : « Boris Derichebourg sur sa Courage-Peugeot, s'est bel et bien
fait dépasser, sous phénomène d'aspiration, par l'Audi Gulf
de Tom Coronel. Puis, alors que Boris essayait de repiquer à droite pour
le dépasser à son tour le pilote hollandais, ce dernier a soudainement
appuyé son freinage ! La Courage-Peugeot a malencontreusement et bien involontairement
touché l'Audi-Gulf par l'arrière, provoquant sa sortie de route.
» Mais ajoute Henri Pescarolo: « tout autant que la victoire,
c'est la manière dont nous avons conduit auparavant notre course qui m'a
satisfait. Car pendant cinq heures et demie, nous avons roulé dans les
temps de l'Audi ». Heureux, le team-manager manceau l'est particulièrement.
Surtout de constater que la Fédération Sportive Automobile Portugaise
n'a pas « docilement et confraternellement » soutenu le collège
des commissaires du tracé lusitanien. « Fort heureusement,
confie-t-il, Maître Veyron, qui siège à la FFSA, m'avait
fort bien argumenté le dossier ».
Que
par Le Mans !...
Ce double succès d'Estoril (ELMS) et de Magny-Cours
(FIA-Sportscar) attise-t-il davantage de convoitise ? « Vous le savez
mieux que moi, rétorque Henri Pescarolo. Il n'y a pas un programme
démesuré de courses sportsprototypes sur le continent européen.
Entre Magny-Cours et notre prochain rendez-vous au Nürburgring, (toujours
en FIA-Sportscar), début septembre : songez qu'il y aura eu pas moins
de cinq semaines ! En dehors du Mans, ici en Europe, c'est plutôt le néant.
Il n'y a que sur le sol américain, que les sports-prototypes marchent bien.
Reste qu'il est impossible, pour une petite structure basée en Europe telle
Pescarolo Sport, de faire tous les 15 jours les va-et-vient avec les USA. Que
nous reste-t-il alors pour courir ? L'ELMS ? Panoz n'a pas l'air franchement de
vouloir s'en préoccuper. D'ailleurs le peut-il vraiment ? Les circuits
qu'il a pu décrocher ne sont pas des "majors circuits". Pas de
Silverstone ! Pas de Monza ! Pas de Spa ! Alors, ce que l'on constate maintenant,
c'est qu'en ELMS, plus personne n'y va ! Il y a également le Challenge
FIA- Sportscar. Là, il y manque les retombées. Et surtout les partenaires
susceptibles d'apporter les budgets de compétition et de communication
importants. Et, je ne vous parle pas des incompatibilités de règlement
entre ELMS et FIA-Sportscar !...Les gens ne voient que par Le Mans. Or personne
dans le milieu automobile ne peut fabriquer une auto en sachant qu'elle va rouler
seulement quelque temps auparavant, pour préparer les « 24 Heures
». Puis qu'on va, ensuite, la remiser au garage pendant neuf mois ! »
Enfin
victorieux |
Enfin
victorieux |
Pescarolo
pour un championnat européen |