Edition 1995 : Mac Laren

CALLAWAY CARS n°73 base Chevrolet Corvette 6243 cm3

Responsable sportif : Anne Charlotte Verney, une sarthoise !

Les sarthois avaient souhaité la victoire de la Courage/Porsche C34, mais les aléas de la course en ont voulu autrement. Pour leur première participation elle revient à une des Mac/Laren BMW F1 GTR, celle de Dalmas, Lehto et Sekiya. Leur génial créateur, Gordon Murray était présent sur le site du Mans : « Pour moi, le développement sur circuit est un mal nécessaire. » Il s'agit d'une grand tourisme habitable et civilisée, apte à transporter trois adultes (position de conduite centrale) et leurs bagages en tout confort. Mais notre coup de coeur, va à la Mac Laren n°42 qui finit 13ème aux mains de J.L. Maury Laribière, M. Sourd et H. Poulain. Surnomée « Le char de César » car sa carosserie est l'oeuvre du sculpteur français Baldaccini César - L'auto fut enveloppée de l'image d'une compression de médailles gagnées aux 24 Heures du Mans. « C'est plutôt une armure étincelante et protectrice, c'est aussi la mémoire estampillée des riches heures vécues au Mans » César.

La formula One GTR est une version compétition de la McLaren M1 de route, capable d'atteindre 370 km/h. Equipée d'un moteur V12 BMW de 6.1 litres et 630 chevaux.

McLaren F1 (1992)

Au royaume des supercars, voici la reine. Elle est tellement exclusive, tellement unique, qu'elle a été baptisée FI, Pour Formule 1. En toute simplicité. Et c'est une McLaren, voulue par le patron lui-même de l'écurie de F 1 : Ron Dennis. Et créée par le « magicien » de la F 1 : Gordon Murray.
Dans l'antre de Woking, à quelques minutes de Londres, sortent au compte-gouttes les McLaren FI. Chaque unité coûte plus de cinq millions de francs. Cette voiture, la plus rapide de la production mondiale avec ses 370 km/h, restera sans doute la moins diffusée. Conçue toute en carbone pour pouvoir emmener trois personnes de front, elle se pilote de la place centrale. Ses portes s'ouvrent en élytre et l'on s'installe aux commandes en passant indifféremment par la portière droite ou la portière gauche. C'est selon. Seul petit avantage à passer par la porte de gauche : l'absence de levier de vitesse, situé bien sûr à la droite du siège conducteur. L'accès est donc plus aisé. Mais il faut, tout de même, enjamber le siège passager.
L'intérieur, de cuir ou de daim, est sobre mais luxueux. Pas de direction assistée, mais une chaîne hi-fi remarquable, pas d'équipements superflus mais des compteurs sur fond blanc, dont le tachymètre gradué jusqu'à 400 km/h. Pour rêver, on ne fait pas mieux.
Taillée en fuseau, comme un avion de chasse, la McLaren F1 est une voiture courte, compacte, assez discrète comparativement à une Ferrari F 50 ou à une Bugatti EB 110. Longue de 4,30 m, campée sur d'énormes pneus de 235 à l'avant et 315 à l'arrière qui sont montés sur des roues de 17 pouces, elle pèse 1 150 kg.
A l'arrière, sous une double bulle vitrée pour laisser admirer le joyau, le moteur en position centrale longitudinale est un VI 2 BMW qui a fait une cure de vitamines chez Motorsport. Résultat : 610 ch à 7 400 tr/mn pour ce 6 litres offrant un couple de 66 mkg à 5 600 tr/mn. Incroyable.
Cette fusée qui avale les courbes d'un circuit à une vitesse que l'on ne peut imaginer si l'on n'a pas eu la chance de monter à bord, démarre au moyen d'un petit bouton rouge. Magique. Posé à côté du levier de vitesses à six rapports.
Capable de passer de 0 à 100 km/h en 3,3 secondes et de 0 à 300 km/h en 23 secondes, la McLaren F1 demande un réel talent de pilote pour être exploitée. Voiture absolument éblouissante, c'est assurément celle que vous aurez le moins de chance de rencontrer sur la route un jour. Quelques dizaines seulement devraient être vendues. Les clients capables de signer un chèque de cinq millions de francs pour filer à près de 400 km/h sont finalement assez rares.

Extrait de "Les Voitures de Rêve - Un siècle d'automobile" de Guy JOURDAN

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