Edition 1938 : Delahaye

En tailleur pied-de-poule, l'équipage féminin Dobson et Wisdon s'attaque aux 24 Heures du Mans 1938. Elles abandonneront après 9 heures de course. Les MG étaient, avec les Singer, les seules automobiles pouvant être pilotée par des femmes.

Delahaye 135 (1938)

Née en 1893, la marque française Delahaye a vu le jour en Touraine, avant d'installer ses ateliers à Paris. Ce n'est qu'à partir de 1906 que la firme commence à se faire connaître dans le domaine automobile, après la mort de son fondateur Émile Delahaye. Une première voiture à transmission par cardans sort en 1907, cinq ans avant le lancement d'un moteur V6 performant. Constructeur de voitures à quatre et six cylindres, Delahaye rachète Delage en 1936 et sort un modèle de prestige, doté d'une ligne fluide et d'une haute calandre verticale : la 135. Cette base fit le bonheur des carrossiers européens qui personnalisèrent la Delahaye 135, à l'image de Figoni et Falaschi dont la réalisation est ici présentée.
La Delahaye 135 - qui disparaîtra en 1945 - se révèle aussi une sportive redoutable. Son brillant six cylindres de 3,2 litres est porté à 3,5 litres en configuration « course ». Avec ses 160 ch, sa boîte de vitesses à quatre rapports synchronisés, la Delahaye 135 remporte le rallye de Monte-Carlo en 1937 et 1938, et les Vingt-Quatre Heures du Mans l'année suivante. Ces succès ainsi que certaines belles réalisations de carrosserie font d'elle l'un des modèles de rêve de la fin des années trente. Et malgré la sortie, pratiquement simultanée, d'un modèle à douze cylindres, c'est bien la 135 qui restera comme l'oeuvre automobile la plus réussie de Delahaye, avant que la marque ne soit rachetée par Hotchkiss en 1955.

Extrait de "Les Voitures de Rêve - Un siècle d'automobile" de Guy JOURDAN

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